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“J’ai joué 442 fois ce spectacle, mais c’est une première à chaque fois”

 

Alors qu’il joue son spectacle Denise Jardinière vous invite chez elle à travers tout l’Hexagone depuis plus de dix ans, le comédien Thibaut Boidin vient de poser ses valises sur le Caillou pour trois représentations au Théâtre de l’île, du vendredi 10 au dimanche 12 novembre. Rencontre avec cet artiste qui a “accouché” de ce spectacle clownesque et déjanté à nul autre pareil.

Qui est Denise Jardinière ?

C’est une maîtresse de maison. Mais on a peu d’informations sur elle, cela reste très mystérieux. Les spectateurs sont invités chez quelqu’un qu’ils ne connaissent pas. Et c’est la particularité de ce spectacle. Dès qu’ils ouvrent la porte du théâtre, qu’ils rentrent dans la salle, la gouvernante de la maison est là pour les accueillir dans une ambiance morbide. Elle a elle-même une apparence très étrange, a quelque chose d’un peu irréel et un rapport aux gens très bizarre.

Peut-on résumer l’intrigue ?

Vous ne savez pas pourquoi vous acceptez cette invitation et vous vous retrouvez dans le salon de Denise Jardinière. Puis ce qui se passe, qui n’a pas forcément beaucoup de sens au début, et qui peut être troublant d’ailleurs pour le spectateur, va prendre sens au fur et à mesure du spectacle.

Il s’agit donc d’un spectacle loin d’être classique pour le public non averti… À quoi peut-on s’attendre ?

Beaucoup de gens le définissent comme un ovni. Le spectacle marche notamment par le bouche à oreille. Les gens disent à leurs proches : il faut que tu ailles le voir, mais surtout ne cherche à rien savoir avant. Cela repose vraiment sur ce mystère. Parce qu’il y a une révélation finale, un twist comme on dit aujourd’hui dans le cinéma ou dans les séries. À la fin, il y a une bascule et tout ce qui s’est passé pendant plus d’une heure prend son sens.

Vous tournez ce spectacle depuis plus de dix ans. Quel est le secret de votre longévité ?

C’est d’abord l’envie et le bonheur de le jouer. Dans nos métiers, plus il y a d’envie et de plaisir, plus on déplace des montagnes. J’ai joué 442 fois cette pièce mais c’est une première à chaque fois parce que je ne sais pas qui sera le public, dans quelle humeur il arrivera, comment la mayonnaise prendra, à quel rythme, à quel tempo, etc. Vendredi soir, je ne sais pas ce qu’il va se passer avec les Calédoniens.

D’autant plus que vous venez pour la première fois en Nouvelle-Calédonie…

C’est en effet la première fois que je viens et que je joue ici. C’est complètement une découverte. Ce sera donc une surprise autant pour moi que pour les gens.

Ce spectacle fait d’ailleurs également participer le public…

Oui. Tout le monde devient convive, donc tout le monde est susceptible de faire avancer l’histoire. Et évidemment, ne montent sur scène que ceux qui ont cette envie-là.

Pour ces trois représentations, vous collaborez avec des élèves en option théâtre au lycée Lapérouse. Qu’apporteront-ils au spectacle ?

Ils vont avoir un véritable rôle à jouer. La particularité des dates à Nouméa, c’est que je rejoue une séquence que j’avais créée pour les cinq ans du spectacle, en 2017. Sans spoiler l’intrigue, il y a une famille recomposée qui a sa carte à jouer dans le déroulement du spectacle.

Et j’ai eu la grande chance de pouvoir organiser ces ateliers avec la section théâtre de lycée Lapérouse. Ces jeunes seront donc les membres de cette famille recomposée. Ils ont une particularité que je ne peux pas dévoiler. Le travail avec eux avance super bien lors de nos répétitions. On a été plus loin que ce à quoi je m’attendais. Je suis ravi.

Vous avez écrit, mis en scène et vous jouez vous-même le personnage principal. Ce spectacle est-il éminemment personnel ?

C’est à la fois très intime et personnel. J’ai vraiment accouché de cette chose-là en 2011. Mes drames personnels ont nourri cette histoire. Toute l’imagerie, l’iconographie, la scénographie viennent de ma mémoire, de ma petite enfance.

 

“Les gens qui aiment rire et qui sont curieux de voir des choses un peu différentes trouveront leur plaisir”

 

Ce personnage que j’interprète, c’est mon clown de théâtre. C’est moi dans tous mes tics qui sont étirés au maximum, dans toutes mes expressions et réactions que je pousse vraiment à l’extrême. Je viens aussi du mime. J’ai fait l’école Marceau avec Marcel Marceau. Le travail du corps est donc très important.

Un dernier mot pour donner envie aux Calédoniens qui ne vous connaissent pas de venir ?

Je vous ai parlé de choses morbides, mais c’est surtout une comédie. 95 à 98 % du spectacle, c’est un moment de rire, de rencontres et de partage. Je pense que les gens qui aiment rire et qui sont curieux de voir des choses un peu différentes trouveront leur plaisir ici. En tout cas, je ferai en sorte que ce soit le cas.

 

Anthony Tejero, Les Nouvelles Calédoniennes – 9 novembre 2023

 

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