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THEATRE MUSICAL. PAS DE FAUSSES NOTES POUR LES DAMES DE LʼHOTEL

Avec Eau chaude à tous les étages, Yves Coudray donne l’occasion au Quatuor Ariane d’enchanter avec des airs d’opérettes. Pour le plaisir et pour le rire.

Dans le salon douillet de l’hôtel Moderne, où l’on propose, comme son nom le laisse d’ailleurs supposer, l’«eau chaude à tous les étages », se prépare la venue de nombreux clients pour le Salon des arts ménagers prévu dans la capitale en cette année 1955. La révolution des lave-linges et autres machines magiques n’est pas loin, et avec elle la libération de la femme. Croit-on. Ou rêve-t-on. Au soir de cette veille, alors que le patron est de sortie, voilà que les quatre dames de l’établissement, qui se partagent jour après jour la plonge, le service et le ménage, se donnent un peu de bon temps. En empruntant par exemple les belles robes d’une cliente absente. L’argument est certes faiblard, mais pas plus que celui des multiples opérettes qui sont la véritable trame de fond de toute cette aventure écrite et mise en scène par Yves Coudray.

Cette nouvelle création du Quatuor Ariane n’est pas un tour de chant, ni un récital, mais une histoire chantée, avec de vrais morceaux d’opérettes dedans. Comme une sorte de comédie musicale à plusieurs mains. Les compositeurs « sollicités » ont pour nom Jacques Offenbach, Maurice Yvain, André Messager, Arthur Honegger… aucun n’ayant plus de preuves à faire. Pas plus que les interprètes, la pianiste Éléonore Sandron, les sopranos Morgane Billet et Agathe Trébucq, et la mezzo Flore Fruchart, toutes excellentes.

Il s’agit, disent-elles, de « découvrir ou redécouvrir les plus belles pages de l’opérette au féminin » avec quelques tubes comme Je suis un peu grise, tiré de la Périchole, ou encore Non, non jamais les hommes, issu de Ta bouche, mais surtout de se laisser porter par les mélodies. Ces couplets ciselés « nous enchantent par la force qu’ils donnent aux femmes, notamment quant à leur volonté de ne pas laisser le monde tourner sans leur part active ». Le tout dit avec une franche bonne humeur communicative.

(…)

 

Gérald Rossi, L’Humanité – 3 mai 2019

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